« Je dois écrire pour me taire à jamais. Il est temps pour moi de déposer, comme des armes à vos pieds, les mots sur le papier. Je vous les laisse, ils sont à vous…»
Ainsi commence Que ma voix demeure, le troisième et dernier volet de ma trilogie. Je vous le confie.
Je l’avoue, j’ouvre encore une fois la poésie. Elle semble parfois n’avoir aucune limite et je ne cherche pas à résister. Elle poursuit constamment son chemin en moi. Plus loin, plus profond, plus haut. Elle m’emmène avec elle, gracieuse, en quête de cet inconnu pour lequel, tous je crois, nous vibrons.
Que ma voix demeure est ma réponse au silence, au deuil et à l’oubli.
Que ma voix demeure est un chant d’amour, une déclaration d’existence, un hymne à la vie.
Que ma voix demeure déroule au vif de ma plume la route qui mène d’une enfance catholique à une maternité juive, d’une origine inconnue à la réalité des héritages, de la grande Histoire à la petite et pose humblement la question du devoir de transmission. Dans une langue qui délie autant qu’elle renforce, Que ma voix demeure propose un questionnement sur le sens de la vie aussi original qu’universel : « Le chemin qui mène à Soi ? Oui il existe, c’est par là… ».
Je viens de refermer mon nouveau livre et mon cœur est léger. Je me sens emplie de la même joie que celle que Jean-Sébastien Bach nous a laissée dans son célèbre choral : Le cœur et la bouche et l’action et la vie (Herz und Mund und Tat und Leben).
Bach et sa musique obsessionnelle qui m’a toujours tant touchée,
Bach avec ses tours et ses détours autour de la même note, la même idée, mais qui avance, toujours, comme moi.
Bach, si métronimique, un tic tac, une roue qui tourne, un balancier éternel, une fugue dans l’autre, un chant qui meurt pour renaître plus loin, à l’envers, à l’endroit, tête en bas, tête en haut, qui sait encore dans quel sens je suis ?
Bach, toujours reconnaissable, avec ses fausses résolutions, ses envolées qui s’arrêtent pour laisser passer un contre-chant, semble-t-il le même mais toujours différent et si riche, comme le sont mes jours et mes nuits maintenant,
Bach et sa ligne musicale qui apaise, qui énerve, qui endort, qui emporte et qui nous lâche soudain pour nous rattraper quelques secondes plus tard sur un continuo tapissé et moelleux où à nouveau on se sent en sécurité,
Bach qui m’a inspiré le titre,
Bach qui.
Que la joie et la voix demeurent!
Après le premier opus Momig sorti en 2014 et le second Le ventre et la plume, sorti en 2015, Que ma voix demeure clôt un cycle de travail particulier : la quête d’une identité, le questionnement de son entiereté, la responsabilité de la transmission.
Si vous souhaitez le ou les accueillir chez vous, suivez ce lien la griffe de vinaya.
Avec toute ma douceur,
Béa
septembre 16, 2017Hâte de lire ce dernier opus…
Momig
septembre 19, 2017Hâte de le partager avec toi!
DAVEAU Marie Christine
septembre 17, 2017Bonjour Isabelle. Enfin une page qui tourne et j’espère de tout cœur que ce n’est pas ton dernier opus. J’aime ta façon dont tu décris les choses. J’ai hâte de te lire de nouveau. Beaucoup de succès pour ce nouveau livre. ..
Momig
septembre 19, 2017Merci Marie-Christine, l’écriture est un magnifique outil de connaissance de soi et de partage.
Vincent
septembre 18, 2017Ceux qui ont lu les 2 premiers livres comprendront pourquoi “Que ma voix demeure” ne pèse que 300gr 🙂
Magnifique, profond et créatif !
Bravo Isabelle
Momig
septembre 19, 2017Catégorie poids plume ? Normal pour une écrivaine:-)
DAVEAU Marie Christine
octobre 18, 2017Ton dernier livre m’a époustouflé, une nouvelle fois. Je connais et reconnais les tourments dont tu parles. J’aurais aimé être présente pour t’épauler, pour être peut-être une confidente, une oreille qui sait écouter. Continue ma belle à écrire (peut être faire un recueil de tes pensées que tu mets sur ton blog). Je les lis et les relis tellement cela me fait vibrer, rêver,réfléchir aussi!!. Bien à toi et préserve toi.
Marie Christine.