Longue semaine pleine d’un vide intérieur. Je me croyais cette fois-ci à l’abri de telles sensations mais ma météo en creux de ces derniers temps me prouve le contraire.
Je suis épuisée, comme je le fus après Momig et après Le ventre et la plume.
À l’arrivée de chaque livre, j’ai l’impression pendant quelques temps que je ne pourrai plus ajouter une seule ligne, un seul mot, que je ne pourrai plus jamais écrire.
J’accepte cette idée aujourd’hui car elle est vraie. Elle fixe ce moment précis de l’après, elle matérialise que quelque chose de concret est arrivé : la naissance de Que ma voix demeure.
Le blues du post-partum littéraire est à nouveau là et il prend d’autant plus de place que la lumière s’enfuit à tire d’aile.
Les jours s’égrènent comme les perles d’un collier sans fin : je les vois souvent blanches mais certaines sont grises et quelques noires me rappellent les jours sombres que la vie nous réserve parfois.