Les oiseaux de passage font leur nid dans mes yeux
Ils y resteront le temps de reprendre leur souffle
Le temps que tu les dessines et qu’ils s’envolent
Vers d’autres lieux, d’autres cieux, d’autres yeux
Ton souci n’est pas de dessiner mais de voir
Mon souci n’est pas de voir mais de dire
Tu vas dessiner ce que je te dis
Et tu verras, sur ta toile, apparaître la vérité
La mienne, la tienne et celle des autres
Parce que de ces mille vérités que tu traces
À grands traits de couleurs rageurs
Sur la pointe de tes pinceaux les plus fins
Surgira celle que tu cherches
Ta réalité qui toujours s’enfuit
Qui te fait devenir fou
Et qui depuis la nuit des temps
Niche au fond de mes yeux…
Avec toute ma poésie,