Sign up with your email address to be the first to know about new products, VIP offers, blog features & more.

Les oiseaux de passage font leur nid dans mes yeux…

Les oiseaux de passage font leur nid dans mes yeux
Ils y resteront le temps de reprendre leur souffle
Le temps que tu les dessines et qu’ils s’envolent
Vers d’autres lieux, d’autres cieux, d’autres yeux

Ton souci n’est pas de dessiner mais de voir
Mon souci n’est pas de voir mais de dire
Tu vas dessiner ce que je te dis
Et tu verras, sur ta toile, apparaître la vérité

La mienne, la tienne et celle des autres
Parce que de ces mille vérités que tu traces
À grands traits de couleurs rageurs
Sur la pointe de tes pinceaux les plus fins

Surgira celle que tu cherches
Ta réalité qui toujours s’enfuit
Qui te fait devenir fou
Et qui depuis la nuit des temps
Niche au fond de mes yeux…

Avec toute ma poésie,

L’entrelacs souterrain est ce qui nous amène un jour à fleurir.

L’automne est la saison des flambées : un arbre fauve remplace un matin celui qui, la veille encore, se fondait dans le tapis vert de la forêt voisine. On a presque du mal à croire qu’il soit le même, mais c’est bien lui, dans une autre tonalité. Il fait ainsi entendre sa voix : premier à rougir ou à dorer, on ne voit que lui et il est beau de cette singularité. En quelques jours, la nature poète va faire éclater sa palette aux milles couleurs et pour peu que la lumière s’en mêle et qu’on y soit attentifs, il ne nous reste plus qu’à nous asseoir et profiter du feu d’artifice qu’elle nous offre si généreusement chaque année.

C’est une période qui s’annonce par le grand équilibre entre le jour et la nuit, le chaud et le froid, le dehors et le dedans. C’est l’autre moment,

En route vers la Poésie : et si vous montiez à bord ?

Les livres partent un à un vers d’autres mains et c’est à moi maintenant de recevoir les mots des lecteurs. Ce matin le facteur de la toile m’a apporté un cadeau “Simplement te dire combien ton nouveau livre m’a plu. Ton premier était une grâce. Le second m’a envouté. Je ne sais comment qualifier ce troisième mais c’est le plus abouti des trois : tu as su tisser entre les mots et ce qu’ils nous racontent une parfaite musicalité: sans doute la maturité de l’écrivaine et aussi votre 4 mains avec ta fille ?”

Et c’est vrai, avec ce livre j’ai tordu définitivement le cou à ma peur de vivre. C’est un secret que je découvre avoir partagé longtemps, sans le savoir, avec ma dernière fille. Nous avons traversé ensemble et cela se sent. J’en suis heureuse. La vie est tellement plus belle quand on arrive à partager. 

L’automne, dans le Sud…

Longue semaine pleine d’un vide intérieur. Je me croyais cette fois-ci à l’abri de telles sensations mais ma météo en creux de ces derniers temps me prouve le contraire.

Je suis épuisée, comme je le fus après Momig et après Le ventre et la plume.
À l’arrivée de chaque livre, j’ai l’impression pendant quelques temps que je ne pourrai plus ajouter une seule ligne, un seul mot, que je ne pourrai plus jamais écrire.
J’accepte cette idée aujourd’hui car elle est vraie. Elle fixe ce moment précis de l’après, elle matérialise que quelque chose de concret est arrivé : la naissance de Que ma voix demeure.
Le blues du post-partum littéraire est à nouveau là et il prend d’autant plus de place que la lumière s’enfuit à tire d’aile.

Les jours s’égrènent comme les perles d’un collier sans fin : je les vois souvent blanches mais certaines sont grises et quelques noires me rappellent les jours sombres que la vie nous réserve parfois.

Ce matin, j’ai invité la lumière à entrer en moi…

Ce matin j’ai invité la lumière à entrer en moi.
Cela peut sembler étonnant mais l’intention que je mis dans cette prière fit que la lumière entra vraiment. Elle s’infiltra dans chaque partie de mon corps, éclairant de sa douceur la moindre palpitation de cette alchimie extraordinaire qui fait de moi un être vivant.
Je l’accueillis et la laissais se promener de la tête au pied, doucement découvrir mon intérieur dont souvent je m’absente, comme si j’avais le choix. En maîtresse de maison je faisais bonne figure : j’ouvrais pour elle les portes closes et les recoins sombres, je l’accompagnais dans sa danse libre et saluais au passage des lieux insolites. Il me sembla fouler une terre inconnue et en vérité le voyage fut long pour l’impatiente que je suis. Qui peut pourtant se vanter de se déplacer à la vitesse de la lumière ?

Pourquoi, Femme Puissante, pourquoi tout rabougrir ?

Un déjeuner riquiqui entre deux inquiétudes
C’est ce que m’a proposé mon amie
On avait fixé la date il y a un mois
Mais ce matin avant 7 heures un sms :
J’ai une réunion qui risque de déraper
Et une autre qui commence impérativement à 13h30
Et puis ma mère qui et mon frère que
J’ai dit on laisse tomber
Je t’envoie tout mon amour.

Et maintenant comment te chanter tout le reste ?
Ton frère qui picole c’est ton double
Ta mère qui déprime c’est pas ta faute
Tes avions business class c’est ta planque
Ta société qui fait parler d’elle ne parle pas de toi
Ta peau qui ternit c’est ton futur
Ton mari qui s’enfuit c’est ton miroir
Ta fille qui se tait c’est ta croix.

Je l’ai tant chantée cette partition
Que j’en reconnais toutes les notes
Moi aussi j’ai voulu gagner,